À l’ère du numérique et de la surinformation, l’archivage ne peut plus être relégué au simple rang de tâche administrative. Il devient un levier stratégique incontournable pour assurer la pérennité, la conformité et l’efficacité des organisations.
Face à ces enjeux, la formation en archivage apparaît comme un impératif. Elle permet d’acquérir les outils, les méthodes et la vision nécessaires pour gérer efficacement le cycle de vie de l’information, dans un environnement en constante évolution. Cet article vous propose une exploration complète de l’univers de la formation en archivage : ses objectifs, ses formats, ses contenus, et surtout, les compétences qu’elle permet de développer pour répondre aux défis actuels.
- Qu’est-ce que l’archivage ?
- Explorer les formations en archivage
- Le contenu typique des formations en archivage
- L’aspect légal et réglementaire de l’archivage
- Les techniques et méthodologies de classement et archivage
- Gestion des communications et éliminations
- Coût et gestion financière de l’archivage
- Perspectives de carrière et certification en archivage
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Qu’est-ce que l’archivage ?
L’archivage constitue l’épine dorsale de la mémoire organisationnelle et institutionnelle. Il ne s’agit pas simplement d’un processus technique, mais d’une démarche stratégique aux implications multiples.
Pourquoi l’archivage est-il important ?
L’importance de l’archivage s’articule autour de trois dimensions fondamentales qui structurent son utilité au sein des organisations contemporaines.
La valeur probatoire et légale des archives ne saurait être sous-estimée. Les documents archivés servent de preuves tangibles lors de contentieux juridiques ou administratifs. La législation française impose des durées de conservation variables selon la typologie documentaire – certains contrats devant être conservés jusqu’à vingt années.
Sur le plan patrimonial, les archives constituent un héritage immatériel inestimable. Elles représentent la mémoire collective exploitée par les chercheurs, historiens et conservateurs du patrimoine.
L’optimisation opérationnelle constitue le troisième pilier justifiant l’archivage méthodique. Une gestion rigoureuse permet de :
- Réduire les coûts de stockage superflus,
- Améliorer l’efficience des processus internes,
- Renforcer la traçabilité documentaire.
Les enjeux actuels de l’archivage
Le paysage archivistique connaît actuellement des mutations significatives sous l’influence de facteurs convergents. L’explosion exponentielle des volumes documentaires oblige les organisations à développer des stratégies de tri et de conservation particulièrement élaborées.
La dématérialisation massive soulève des problématiques techniques complexes relatives aux formats pérennes et aux normes d’échange (SEDA 2.1). Cette transition numérique s’accompagne d’interrogations juridiques sur l’authenticité des documents dématérialisés.
Les risques sécuritaires ne peuvent être négligés dans un contexte de menaces croissantes. La protection contre les cyberattaques, les sinistres naturels et l’obsolescence des supports de stockage requiert une vigilance constante.
Explorer les formations en archivage
L’offre de formation en archivage se caractérise par sa diversité, tant dans ses modalités que dans ses contenus. Le marché propose des parcours adaptés aux différents besoins professionnels et aux diverses contraintes organisationnelles.
Les différents types de formations disponibles
L’écosystème formatif en archivistique présente une structuration relativement standardisée, tout en maintenant une flexibilité adaptative.
Type de formation | Durée moyenne | Contenu caractéristique | Public cible |
---|---|---|---|
Initiation fondamentale | 2-3 jours | Principes archivistiques, cadre légal | Débutants, assistants administratifs |
Perfectionnement technique | 5 jours | Records Management, normes ISAD/G | Archivistes confirmés, gestionnaires documentaires |
Spécialisation sectorielle | 2 semaines | Archivage numérique, SEDA 2.1 | Chefs de projet informatique, responsables documentaires |
Formation-audit | 1 jour | Analyse des politiques de conservation | Responsables QHSE, directeurs administratifs |
Ces formations sont généralement dispensées par des organismes spécialisés tels que les Archives de France ou des prestataires privés certifiés.
Publics ciblés et pré-requis
Les formations en archivage s’adressent à un public diversifié dont les besoins spécifiques déterminent le niveau et la nature des enseignements dispensés.
Les archivistes professionnels constituent le public traditionnel de ces formations. Leur participation aux modules avancés requiert une maîtrise préalable des normes ISAD/G, ISAAR/Cpf et des standards SEDA.
Les responsables de services documentaires recherchent davantage des compétences en gestion du cycle de vie documentaire et en élaboration de tableaux d’archivage opérationnels.
Les professionnels de l’informatique s’orientent prioritairement vers les formations axées sur l’archivage électronique et la gestion des métadonnées techniques.
Quant aux pré-requis, ils varient considérablement selon le niveau visé. Les formations introductives n’exigent généralement qu’une connaissance élémentaire des principes de classement, tandis que les modules avancés présupposent une expérience significative en gestion documentaire.
Formation en ligne vs en présentiel
L’évolution des modalités pédagogiques a considérablement modifié le paysage formatif en archivistique. Les formats hybrides connaissent un développement soutenu.
Les formations en ligne présentent des avantages indéniables : flexibilité horaire appréciable, accès à des ressources multimédias diversifiées et réduction significative des coûts logistiques. Elles conviennent particulièrement aux professionnels en activité disposant d’une expérience préalable.
Le présentiel conserve néanmoins des atouts distinctifs irremplaçables. La pratique concrète du classement physique, les ateliers sur les outils de traitement (EAD, EAC) et le travail collaboratif sur des fonds d’archives réels ou fictifs constituent des expériences pédagogiques difficilement transposables en environnement virtuel.
Le contenu typique des formations en archivage
Les formations en archivage présentent généralement une architecture pédagogique similaire, articulée autour de compétences techniques fondamentales et de connaissances théoriques essentielles.
Les outils et méthodes d’organisation
Les programmes de formation accordent une place prépondérante aux méthodologies organisationnelles qui structurent la pratique archivistique.
Le plan de classement constitue l’outil fondamental abordé dès les premiers modules. Les apprenants sont formés à l’élaboration de structures logiques reflétant les missions et délégations des services producteurs. Une attention particulière est portée à la distinction entre classements thématiques et fonctionnels.
La gestion du cycle de vie documentaire représente le second pilier méthodologique enseigné. Les âges successifs du document (courant, intermédiaire, définitif) sont analysés à travers le prisme des tableaux de gestion archivistique.
La classification et structuration des documents
Cette composante essentielle du cursus formatif se concentre sur les méthodes normalisées de description et d’organisation documentaire.
L’analyse selon les normes ISAD/G (International Standard Archival Description) est enseignée comme méthode privilégiée pour décrire les unités documentaires. Les formateurs insistent sur les éléments constitutifs de la norme : titre, créateur, portée/contenu et date de création.
Le classement hiérarchique fait l’objet d’une attention particulière. Le respect des fonds et des séries documentaires est présenté comme principe directeur permettant de préserver le contexte de production, conformément au principe archivistique de provenance.
La chaîne de traitement archivistique
Une formation complète en archivage permet aux participants de maîtriser l’intégralité de la chaîne de traitement, généralement structurée en cinq phases séquentielles.
La phase de collecte initie le processus. Elle comprend le versement organisé des documents d’archives définitifs selon un processus rigoureusement contrôlé, conforme au tableau de gestion préétabli.
Le traitement proprement dit constitue la deuxième étape. Il englobe les opérations de reconditionnement, de dématérialisation éventuelle et de migration vers des formats pérennes conformes aux exigences du standard SEDA 2.1.
La description représente une phase critique du processus. Les apprenants sont formés à la création d’instruments de recherche (inventaires, répertoires) selon les normes archivistiques internationales ISAD/G et ISAAR/Cpf.
Les deux dernières phases – préservation préventive et communication – complètent la chaîne. La première vise à protéger les fonds contre les risques physiques et techniques, tandis que la seconde concerne la gestion des accès et la médiation culturelle des archives.
L’aspect légal et réglementaire de l’archivage
Le cadre juridique constitue un élément déterminant de la pratique archivistique. Sa maîtrise représente un objectif pédagogique prioritaire des formations spécialisées.
Les principales législations à connaître
L’environnement normatif de l’archivage se caractérise par sa complexité et sa stratification historique. Les formations abordent systématiquement les textes fondateurs et leurs évolutions récentes.
Le Code du patrimoine constitue le socle législatif primordial. Ses dispositions relatives aux archives publiques et privées font l’objet d’analyses détaillées, particulièrement les articles L211-1 à L214-10 qui définissent les principes généraux de l’archivistique française.
Le Règlement général sur la protection des données (RGPD) a considérablement modifié les pratiques d’archivage. Les formations contemporaines accordent une place significative à ses implications concrètes, notamment concernant les durées de conservation et les modalités d’anonymisation.
La loi CADA (Commission d’accès aux documents administratifs) fait également partie du corpus législatif étudié. Ses dispositions relatives à la communicabilité des archives publiques sont analysées en détail.
Les délais légaux de conservation constituent un point d’attention particulier. Les formations présentent généralement un panorama exhaustif des durées prescrites selon les typologies documentaires.
Le rôle de la charte d’archivage
La charte d’archivage représente un instrument stratégique dont l’élaboration est systématiquement enseignée lors des formations spécialisées.
Ce document fondateur définit la politique globale d’archivage au sein d’une organisation. Les apprenants sont formés à sa rédaction méthodique, incluant la définition des responsabilités, l’établissement des procédures et la formalisation des règles de conservation.
La dimension contractuelle de la charte est particulièrement soulignée. Son articulation avec les autres documents normatifs internes (règlement intérieur, politique qualité) fait l’objet d’analyses circonstanciées.
Les techniques et méthodologies de classement et archivage
Les méthodes de classement constituent le cœur opérationnel de la discipline archivistique. Leur maîtrise représente un objectif pédagogique prioritaire des formations spécialisées.
Analyse de l’information et choix de méthode
L’analyse préalable des flux documentaires représente une étape déterminante du processus archivistique. Les formations abordent les méthodologies permettant d’évaluer la nature et le volume des documents à traiter.
La cartographie des processus producteurs constitue généralement le point de départ de cette analyse. Les participants apprennent à identifier les circuits documentaires et à caractériser les typologies produites.
Le choix de la méthode de classement appropriée découle directement de cette analyse initiale. Les formations présentent comparativement les avantages et limites des différentes approches :
- Le classement chronologique, adapté aux séries homogènes,
- Le classement alphabétique, pertinent pour les dossiers nominatifs,
- Le classement thématique, approprié aux fonds spécialisés,
- Le classement numérique, privilégié pour les grands volumes.
L’évaluation de la valeur informationnelle des documents constitue également un élément déterminant dans le choix méthodologique. Les formations enseignent les critères permettant d’établir une hiérarchisation pertinente.
Plans pour réorganiser son classement
La réorganisation d’un système de classement existant représente un défi technique fréquemment rencontré par les professionnels. Les formations abordent les méthodologies permettant d’opérer cette transition de manière structurée.
L’audit préalable du système existant constitue la première étape enseignée. Les participants apprennent à évaluer les forces et faiblesses du dispositif en place selon des critères normalisés.
La conception du nouveau plan de classement fait l’objet d’une attention particulière. Les formations proposent généralement des ateliers pratiques permettant d’élaborer des arborescences adaptées aux spécificités organisationnelles.
La phase de transition entre l’ancien et le nouveau système représente un moment critique. Les apprenants sont sensibilisés aux risques inhérents à cette période et formés aux techniques permettant de minimiser les perturbations opérationnelles.
Gestion des communications et éliminations
La gestion des flux sortants – communications et éliminations – constitue un volet essentiel de la pratique archivistique. Les formations spécialisées accordent une attention particulière à ces processus critiques.
Communications internes et externes
La communication des archives répond à des principes et procédures spécifiques, systématiquement abordés lors des formations professionnelles.
Les demandes de consultation interne font l’objet d’un traitement méthodique. Les apprenants sont formés aux procédures de traçabilité permettant d’assurer le suivi rigoureux des documents communiqués.
Les communications externes présentent des enjeux particuliers, notamment concernant la protection des données sensibles. Les formations abordent les délais de communicabilité définis par le Code du patrimoine et leurs modalités d’application pratique.
Les procédures de dérogation font également l’objet d’une attention spécifique. Les apprenants sont initiés à l’instruction des demandes exceptionnelles et à l’évaluation des motifs justifiant une communication anticipée.
Éliminations et destruction de documents
L’élimination réglementaire des documents constitue une phase critique du cycle archivistique. Les formations professionnelles accordent une importance particulière à ses aspects procéduraux et réglementaires.
Le bordereau d’élimination représente l’instrument fondamental de ce processus. Les participants apprennent à établir ce document réglementaire, à renseigner ses rubriques normalisées et à recueillir les visas nécessaires.
Les techniques de destruction sécurisée font l’objet d’une attention spécifique. Les formations présentent les différentes modalités opératoires (broyage, incinération, effacement numérique certifié) et leurs domaines d’application privilégiés.
Les enjeux environnementaux de l’élimination sont désormais systématiquement abordés. Les apprenants sont sensibilisés aux pratiques écoresponsables et aux filières de recyclage adaptées aux supports archivistiques.
Coût et gestion financière de l’archivage
L’archivage représente un poste budgétaire significatif dont la maîtrise requiert des compétences spécifiques, systématiquement abordées dans les formations spécialisées.
Rôle des tiers-archiveurs
L’externalisation de la fonction archivistique constitue une option stratégique dont l’évaluation est enseignée lors des formations professionnelles.
Les critères de sélection d’un prestataire externe font l’objet d’analyses détaillées. Les apprenants sont formés à l’élaboration de cahiers des charges précis et à l’évaluation comparative des offres.
Le cadre contractuel revêt une importance particulière dans ce contexte. Les formations abordent les clauses essentielles devant figurer dans les contrats d’externalisation, notamment concernant la confidentialité, la réversibilité et les niveaux de service.
Les normes sectorielles constituent un élément déterminant dans l’évaluation des prestataires. Les participants sont initiés aux référentiels pertinents (NF Z40-350, ISO 30301) et à leur signification opérationnelle.
Des réponses à vos projets d'archivage
SGA conserve 4 millions de conteneurs, soit l´équivalent de 2 000 km linéaires
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Évaluation des coûts
La modélisation économique de la fonction archivistique représente un enjeu stratégique majeur. Les formations professionnelles proposent des méthodologies permettant d’évaluer précisément les coûts associés.
L’analyse des coûts directs constitue la première dimension abordée. Les apprenants sont formés à l’identification et à la quantification des postes budgétaires évidents : espace physique, équipements de conservation, personnel dédié.
Les coûts indirects font l’objet d’une attention particulière. Les formations sensibilisent les participants à l’impact économique des dysfonctionnements archivistiques potentiels : recherches improductives, pertes documentaires, contentieux.
Le calcul du retour sur investissement représente une compétence cruciale. Les participants apprennent à modéliser les bénéfices tangibles et intangibles d’une politique archivistique structurée.
Perspectives de carrière et certification en archivage
Le secteur archivistique offre des perspectives professionnelles diversifiées, systématiquement présentées lors des formations spécialisées afin d’orienter les choix de développement des participants.
Les diplômes et certificats disponibles
Le paysage certificatif en archivistique présente une structuration relativement complexe, reflétant la diversité des pratiques et des environnements professionnels.
Les diplômes universitaires constituent le socle académique traditionnel. Les formations présentent les cursus pertinents : licence professionnelle “Métiers de l’information : archives, médiation et patrimoine”, master “Archives” et doctorat en archivistique.
Les certifications professionnelles font l’objet d’une attention particulière. Les participants sont informés des titres inscrits au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), notamment le “Titre professionnel de gestionnaire d’archives” (niveau 5).
Les certificats de qualification professionnelle sectoriels sont également abordés. Leur valeur sur le marché du travail est analysée objectivement, soulignant leurs atouts distinctifs et leurs limites potentielles.
Les opportunités professionnelles
Le spectre des débouchés professionnels en archivistique s’avère considérablement plus large que ne le suggère la perception commune. Les formations s’attachent à présenter cette diversité.
Le secteur public traditionnel (archives nationales, départementales, municipales) demeure un employeur majeur. Les participants sont informés des modalités d’accès à ces postes, généralement soumis aux concours de la fonction publique.
Le secteur privé présente des opportunités croissantes. Les formations identifient les secteurs particulièrement demandeurs : banque-assurance, industrie pharmaceutique, cabinets juridiques et entreprises soumises à des obligations réglementaires strictes.
Les nouvelles niches professionnelles font l’objet d’une attention spécifique. Les participants découvrent les fonctions émergentes : data archivist, records manager, consultant en gouvernance informationnelle.
Finalement, qu’il s’agisse de garantir la conformité réglementaire, de préserver la mémoire collective ou de fluidifier les processus internes, les formations en archivage offrent un cadre structurant pour professionnaliser les pratiques et anticiper les mutations du secteur.
En s’engageant dans un parcours formatif adapté, chaque professionnel peut acquérir des compétences clés et devenir un acteur majeur de la gouvernance informationnelle. Que vous soyez débutant ou expert, gestionnaire ou technicien, il existe une formation faite pour vous — il ne reste plus qu’à franchir le pas.